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Le Nigeria évoque d'autres frappes dans le cadre d'opérations "conjointes" avec les États-Unis

| AFP | 385 | Aucun vote sur cette news
Le ministre nigérian des Affaires étrangères,Yusuf Tuggar, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari (absent), à la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 12 décembre 2025
Le ministre nigérian des Affaires étrangères,Yusuf Tuggar, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari (absent), à la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, le 12 décembre 2025 ( Light Oriye Tamunotonye / AFP/Archives )

Le Nigeria a laissé entendre que d'autres frappes contre les groupes jihadistes étaient à prévoir après celles menées le jour de Noël par les forces américaines dans le nord du pays, durant lesquelles toutes les cibles visées "ont été décimées", selon Donald Trump vendredi.

"Tous les camps" jihadistes visés par l'armée américaine lors de frappes au Nigeria ont été "décimés", a déclaré le président américain au média Politico. "J'ai dit (...) +donnons leur un cadeau de Noël+ (...) Ils ne voyaient pas ça venir, mais on les a frappés fort", a-t-il affirmé.

Ces frappes ont eu lieu après qu'Abuja et Washington se sont retrouvés dans une impasse diplomatique au sujet de ce que le président américain Donald Trump a qualifié de massacre de chrétiens, dans le contexte des innombrables conflits armés qui secouent le Nigeria.

Interrogé sur la possibilité de nouvelles frappes, le ministre nigérian des Affaires étrangères Yusuf Tuggar a répondu à la chaîne de télévision locale ChannelsTV: "C'est un processus en cours, et nous travaillons avec les États-Unis. Nous collaborons également avec d'autres pays".

"C'est le Nigeria qui a fourni les renseignements" à Washington, a-t-il dit, précisant s'être entretenu au téléphone avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio à deux reprises avant l'attaque.

Un responsable américain a lui confirmé que le Pentagone avait "collaboré avec le gouvernement du Nigeria pour mener ces frappes".

Mais la relation ne semble pas sans difficultés: Washington a refusé de publier un communiqué commun entre les deux pays, a affirmé le ministre Yusuf Tuggar.

Le Nigeria est confronté à plusieurs crises sécuritaires interdépendantes, avec des jihadistes menant une insurrection dans le nord-est depuis 2009 et des gangs armés pillant des villages et organisant des enlèvements dans le nord-ouest.

"Tout le monde a eu peur"

On ignore encore quelles cibles, parmi les nombreux groupes armés du Nigeria, ont été visées, ni comment l'opération s'est précisément déroulée.

Une vidéo d'une dizaine de secondes publiée par le ministère américain de la Défense sur X semble montrer le lancement, de nuit, d'un missile depuis le pont d'un navire de guerre battant pavillon américain.

De son côté, le ministre nigérian de l'Information affirme que 16 "munitions" ont été larguées par des drones MQ-9 Reaper.

Les habitants des villages reculés de l'État de Sokoto, qui borde le Niger dirigé par la junte, se sont dits choqués par les frappes.

"Nous avons entendu une forte explosion qui a secoué toute la ville et tout le monde a eu peur", a déclaré Haruna Kallah, un habitant de Jabo, à environ 100 kilomètres de la capitale de l'État, Sokoto, dans le district de Tambuwal.

"Au début, nous avons pensé qu'il s'agissait d'une attaque de Lakurawa", un groupe armé lié à l'État islamique au Sahel, a ajouté ce témoin, qui s'est dit "surpris car nous n'avons jamais été une enclave de Lakurawa et nous n'avons jamais subi d'attaques ces deux dernières années".

"Trump n'aurait pas accepté un refus"

Ces assauts marquent la première intervention militaire américaine dans le pays le plus peuplé d'Afrique sous Donald Trump. Affirmant que les chrétiens y étaient sous une "menace existentielle" de l'ordre d'un "génocide", il avait menacé le mois dernier de recourir à l'option armée.

Le gouvernement nigérian et des analystes indépendants refusent de parler de persécution religieuse, un argument longtemps utilisé par la droite chrétienne aux États-Unis, en Europe et par des séparatistes nigérians qui conservent une influence à Washington.

Face à la pression diplomatique, les autorités nigérianes tiennent à montrer qu'elles coopèrent avec les États-Unis, estime auprès de l'AFP Malik Samuel, un analyste basé à Abuja pour l'ONG Good Governance Africa. Il ajoute que les auteurs des attaques "et les victimes dans le nord-ouest sont en grande majorité musulmans".

Le Nigeria est divisé de manière à peu près égale entre le sud à majorité chrétienne et le nord à majorité musulmane. Il est le théâtre de nombreux conflits qui tuent aussi bien des chrétiens que des musulmans, souvent sans distinction.

bur-tba-sn-nro/vla/ube

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