Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Les Irakiens aux urnes pour élire un nouveau Parlement

| AFP | 160 | Aucun vote sur cette news
Des Irakiens déplacés consultent les listes nominatives affichées à l'extérieur d'un bureau de vote, à l'arrivée pour voter avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025
Des Irakiens déplacés consultent les listes nominatives affichées à l'extérieur d'un bureau de vote, à l'arrivée pour voter avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025 ( Safin HAMID / AFP )

Les Irakiens se rendent mardi dans les bureaux de vote pour élire un nouveau Parlement, un scrutin peu susceptible de bouleverser le paysage politique, mais surveillé de près par Téhéran et Washington.

L'Irak a connu une stabilité inhabituelle ces dernières années, après plusieurs décennies de guerre et de répression sous le dictateur Saddam Hussein et depuis l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003 qui l'a renversé.

Mais le pays de 46 millions d'habitants souffre d'infrastructures médiocres, de services publics défaillants et d'une corruption endémique.

Beaucoup d'Irakiens doutent que ces élections législatives puissent apporter un changement réel dans leur quotidien et perçoivent le scrutin comme une mascarade ne pouvant profiter qu'aux élites politiques et aux puissances régionales.

Ouverts à 07H00 (04H00 GMT), les bureaux de vote doivent rester ouverts jusqu'à 18H00 (15H00 GMT). De premiers résultats sont attendus dans les 24 heures qui suivront la fin du scrutin.

Dès l'ouverture des bureaux, plusieurs personnalités politiques ont glissé leur bulletin dans l'urne au sein du luxueux hôtel al-Rasheed de Bagdad.

Plus de 21,4 millions d'électeurs sont appelés à départager plus de 7.700 candidats, dont près d'un tiers de femmes, pour occuper 329 sièges de députés aux mandats de quatre ans. Les femmes doivent obtenir au moins un quart des sièges du futur Parlement, selon un système de quotas, tandis que neuf sont réservés aux minorités.

Une Irakienne déplacée montre son doigt taché d'encre après avoir voté dans un bureau de vote, avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025
Une Irakienne déplacée montre son doigt taché d'encre après avoir voté dans un bureau de vote, avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025 ( Safin HAMID / AFP )

Seuls 75 candidats indépendants sont en lice, la loi électorale étant perçue comme favorisant les grands partis. Et aucune nouvelle personnalité politique n'a émergé récemment.

"Tous les quatre ans, c'est la même chose. On ne voit ni des visages jeunes, ni de nouvelles énergies" capables "d'apporter un changement", déplore un étudiant d'université, Al-Hassan Yassin.

Postes bien définis

Certains craignent de voir le taux de participation tomber en dessous des 41% enregistrés en 2021, déjà un plus bas, pour ce sixième scrutin depuis la chute de Saddam Hussein.

Les élections ouvrent la voie à la désignation d'un nouveau président - poste largement honorifique réservé à un Kurde - et d'un Premier ministre - traditionnellement chiite - choisi après de longues tractations.

Selon la convention en vigueur dans l'Irak post-invasion, un sunnite occupera le poste de président du Parlement.

Un soldat irakien vote dans un bureau de vote, lors d'une journée électorale spéciale réservée aux forces de sécurité irakiennes, deux jours avant l'ouverture des urnes au public pour les élections législatives, à Bagdad, le 9 novembre 2025
Un soldat irakien vote dans un bureau de vote, lors d'une journée électorale spéciale réservée aux forces de sécurité irakiennes, deux jours avant l'ouverture des urnes au public pour les élections législatives, à Bagdad, le 9 novembre 2025 ( AHMAD AL-RUBAYE / AFP )

Depuis la chute du sunnite Saddam Hussein, la majorité chiite longtemps opprimée en Irak continue de dominer, la plupart des partis conservant des liens avec l'Iran voisin.

L'actuel Premier ministre chiite Mohamed Chia al-Soudani, qui mise sur un second mandat, espère une victoire. Il était arrivé au pouvoir en 2022 grâce au soutien d'une alliance regroupant des partis et factions chiites tous liés à l'Iran.

Absence de Moqtada Sadr

Le prochain Premier ministre sera élu par la coalition qui parviendra à rassembler suffisamment d'alliés.

Lors des dernières législatives, le courant du leader chiite Moqtada Sadr avait remporté le plus grand nombre de sièges avant de se retirer du Parlement à la suite d'un différend avec les partis chiites qui ne soutenaient pas sa tentative de former un gouvernement et qui se sont plutôt regroupés entre eux.

La rupture avait culminé avec des combats meurtriers dans la capitale irakienne.

Un soldat irakien vote dans un bureau de vote, lors d'une journée électorale spéciale réservée aux forces de sécurité irakiennes, deux jours avant l'ouverture des urnes au public pour les élections législatives, à Bagdad, le 9 novembre 2025
Un soldat irakien vote dans un bureau de vote, lors d'une journée électorale spéciale réservée aux forces de sécurité irakiennes, deux jours avant l'ouverture des urnes au public pour les élections législatives, à Bagdad, le 9 novembre 2025 ( AHMAD AL-RUBAYE / AFP )

Cette année, M. Sadr a refusé de participer à une "élection bancale, dominée par les intérêts sectaires, ethniques et partisans", appelant ses partisans à boycotter le scrutin.

Les partis sunnites se présentent séparément, l'ancien président du Parlement Mohamed al-Halboussi étant donné favori.

Dans la région autonome du Kurdistan, la rivalité entre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) reste vive.

Téhéran et Washington à l'affût

L'Irak, proche allié de l'Iran et des Etats-Unis, cherche de longue date à maintenir un équilibre fragile entre les deux ennemis.

Même si son influence s'affaiblit, l'Iran espère préserver son influence chez son voisin après avoir vu ses autres alliés régionaux (Hezbollah libanais, Hamas palestinien, Houthis yéménites) affaiblis par des frappes israélienne depuis deux ans. Téhéran a en outre perdu un allié majeur avec la chute de Bachar al-Assad en Syrie fin 2024.

Et l'Irak est sous pression des Etats-Unis (qui maintiennent quelque 2.500 soldats dans le pays) pour désarmer les groupes pro-iraniens.

Un Irakien déplacé reçoit de l'aide pour voter dans un bureau de vote avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025
Un Irakien déplacé reçoit de l'aide pour voter dans un bureau de vote avant les élections législatives du 11 novembre, dans un camp du nord de l'Irak, le 9 novembre 2025 ( Safin HAMID / AFP )

Début 2024, les factions pro-iraniennes classées comme groupes terroristes par Washington ont cédé à la pression interne et américaine et ont cessé de prendre pour cible les forces américaines en Irak après des mois d'attaques liées à la guerre dans la bande de Gaza.

L'administration Trump a nommé un envoyé spécial pour le pays, Mark Savaya, d'origine irakienne, qui a insisté sur la nécessité de voir l'Irak "libéré des ingérences étrangères malveillantes, notamment celles de l'Iran et de ses supplétifs".

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 13/11/2025

L'ancien président Nicolas Sarkozy devant sa maison à Paris le 11 novembre 2025, un jour après sa libération de prison ( Dimitar DILKOFF / AFP )Nicolas Sarkozy retournera-t-il en prison ?…

Publié le 13/11/2025

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, lors d'une session pour débattre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS) avant le vote à…

Publié le 13/11/2025

La suspension de la réforme des retraites va être débattue mercredi à l'Assemblée ( Thibaud MORITZ / AFP/Archives )Les débats autour du budget de la Sécurité sociale pour 2026 se sont…

Publié le 11/11/2025

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, fait une déclaration aux médias à l'occasion de sa visite au salon "Made in France", Porte de Versailles à Paris, le 7 novembre 2025 (…

Publié le 10/11/2025

Les sénateurs américains ont trouvé dimanche un accord provisoire en vue de mettre fin à la paralysie budgétaire ( Anna Rose Layden / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives )Les sénateurs…

À LIRE AUSSI SUR MES ACTIONS
Publié le 13/11/2025

La Bourse de Paris a inscrit un nouveau sommet historique à 8.280,97, portée notamment par les valeurs financières (BNP Paribas +2,58% à 69,29 et Société Générale +3,07% à…

Publié le 13/11/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 13/11/2025

Sur ses plus hauts historiques, le CAC 40 se distingue au sein de marchés européens évoluant en ordre dispersé. Le début de séance a été marqué par la promulgation hier soir par Donald Trump…

Publié le 13/11/2025

TotalEnergies a conclu un partenariat avec DelAgua afin de distribuer des foyers de cuisson améliorés à des centaines de milliers de Rwandais. Cette initiative soutient l'ambition du Rwanda…