BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste "possible", estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué vendredi qu'au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l'inflation européenne, une nouvelle baisse de taux de la BCE au cours des prochaines réunions était "tout à fait possible".
"Rien n'est prédéterminé à l'avance, mais il est tout à fait possible qu'il y ait une autre baisse de taux dans les réunions qui viennent", a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business, estimant que, concernant l'inflation, "les risques sont plutôt à la baisse dans le futur proche".
Le gouverneur a tenu ces propos au lendemain du maintien de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne. L'inflation "se situe actuellement autour de l'objectif à moyen terme de 2%" et les perspectives d'inflation sont "globalement inchangées", avait observé la banque centrale.

M. Villeroy de Galhau a souligné qu'il avait été "beaucoup discuté", au cours de cette réunion, des risques dans les deux sens pesant sur l'inflation. "Nous avons été plusieurs, dont moi, à souligner les risques plutôt à la baisse sur l'inflation dans le futur proche", a-t-il ajouté, et de nature à la faire passer sous 2%.
Il a ainsi cité "l'appréciation de l'euro contre le dollar: chaque fois que l'euro s'apprécie de 3 centimes contre le dollar, et c'est à peu près ce qu'on a vu depuis le mois de juin, ça fait au moins 0,1% d'inflation en moins".
Il a aussi évoqué "la montée des importations chinoises à relativement bas prix", qui ont "augmenté de 12%" sur un an pendant "les trois derniers mois de 2025".
Parallèlement, "nous avons regardé s'il y avait des risques d'inflation à la hausse", a poursuivi le gouverneur, jugeant "clair" que "l'accord (...) conclu avec les États-Unis fin juillet (imposant des droits de douane de 15% aux produits européens entrant aux Etats-Unis, NDLR) n'entraînera pas, lui, d'inflation supplémentaire en Europe".
"Donc les risques à la hausse sur l'inflation me paraissent plus faibles que les risques à la baisse".
Il a estimé qu'en matière de taux, la BCE devait, "plus que jamais, montrer (...) un pragmatisme agile", c'est-à-dire "décider en fonction des données et des prévisions" mais être "prêt(e) à bouger s'il le faut".
Il a relevé que "l'interprétation des marchés" après le statu quo de jeudi avait "peut-être montré une certaine exagération dans l'interprétation restrictive": l'euro a grimpé, les marchés semblant avoir compris que les taux de la BCE seraient sur pause pendant une durée prolongée.
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