Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Google visé par une enquête de Bruxelles sur l'utilisation de données pour l'IA

| AFP | 269 | Aucun vote sur cette news
L'Union européenne a  ouvert une enquête sur l'utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d'intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas des infractions aux règles de la concurrence
L'Union européenne a ouvert une enquête sur l'utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d'intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas des infractions aux règles de la concurrence ( Lionel BONAVENTURE / AFP/Archives )

L'Union européenne a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur l'utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d'intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas d'infractions aux règles de la concurrence.

Cette enquête s'appuie sur une plainte qui "risque d'étouffer l'innovation dans un marché plus concurrentiel que jamais", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole du géant technologique américain.

"L'IA apporte des innovations remarquables et de nombreux avantages aux citoyens et aux entreprises partout en Europe, mais ce progrès ne saurait se faire au détriment des principes fondamentaux de nos sociétés", a déclaré de son côté la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence, Teresa Ribera.

"C'est pourquoi nous enquêtons afin de déterminer si Google a pu imposer des conditions abusives aux éditeurs et aux créateurs de contenu, tout en désavantageant les développeurs de modèles d'IA concurrents, en violation des règles de concurrence de l'UE", a-t-elle ajouté.

L'enquête lancée par la Commission européenne vise à vérifier si Google ne lèse pas les éditeurs en ligne et les Youtubers, lorsque le géant américain utilise leurs contenus pour générer des résultats de recherche faisant appel à l'IA.

Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, chargée de la transition écologique et de la concurrence, lors d'un entretien avec l'AFP le 14 juillet à Pékin
Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, chargée de la transition écologique et de la concurrence, lors d'un entretien avec l'AFP le 14 juillet à Pékin ( GREG BAKER / AFP )

Bruxelles s'inquiète également du fait que Google utilise les vidéos publiées sur sa plateforme YouTube pour entraîner des modèles d'IA, sans donner la possibilité à ceux qui les ont créées de s'y opposer ni leur offrir de compensation.

Ces pratiques pourraient constituer des abus de position dominante, prévient l'exécutif européen.

En outre, Google interdit spécifiquement à ses concurrents de se servir des vidéos diffusées sur YouTube pour entraîner leurs propres modèles d'IA, ce qui pourrait là encore constituer une infraction aux règles de la concurrence, estime la Commission.

Multiples contentieux

Cette enquête fait suite à une campagne lancée cet été par une ONG britannique, Foxglove, associée à une organisation d'éditeurs de presse, l'Independent Publishers Alliance et au collectif Movement for an Open Web (MOW).

Ils avaient saisi en juillet l'autorité britannique de la Concurrence (la CMA) et la Commission européenne, réclamant leur "intervention d'urgence pour empêcher Google de voler le travail des journalistes professionnels, et de le régurgiter sous forme de résumés truffés d'erreurs générés par l'IA".

Les conditions dans lesquelles les principaux acteurs de l'intelligence artificielle utilisent des données disponibles sur internet, dont des contenus de presse, pour nourrir et entraîner les grands modèles d'IA générative sont l'objet de multiples contentieux aux Etats-Unis et en Europe.

Certains détenteurs de droit, écrivains, musiciens ou éditeurs de presse, ont saisi des tribunaux pour utilisation non autorisée de leur production.

De leur côté, les grands acteurs de l'IA générative s'appuient sur la notion juridique d'utilisation équitable ("fair use" en anglais), susceptible de limiter l'application du droit de propriété intellectuelle.

Certains d'entre eux ont toutefois signé des accords leur permettant d'utiliser les contenus d'éditeurs, notamment des médias, contre rémunération.

Google n'est pas le seul groupe dont Bruxelles scrute les activités dans l'IA. La semaine dernière, la Commission européenne a ouvert une autre enquête à propos des fonctions d'IA dans WhatsApp, filiale de Meta.

Meta soupçonné par l'UE d'entraver la concurrence dans WhatsApp
Meta soupçonné par l'UE d'entraver la concurrence dans WhatsApp ( Kirill KUDRYAVTSEV / AFP/Archives )

Bruxelles soupçonne que de nouvelles règles d'intégration des "chatbots" (robots conversationnels) faisant appel à l'IA dans WhatsApp, annoncées par Meta, puissent priver d'accès les fournisseurs tiers de services d'intelligence artificielle, au bénéfice de celui développé par le groupe, baptisé Meta AI.

Des allégations jugées "sans fondement" par un porte-parole de l'application de messagerie instantanée.

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 12/12/2025

Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement" ( Anna KURTH / AFP/Archives )Après le départ de Jean…

Publié le 09/12/2025

L'Union européenne a ouvert une enquête sur l'utilisation par Google de contenus en ligne pour ses services d'intelligence artificielle (IA), afin de vérifier si le groupe ne commet pas des…

Publié le 08/12/2025

L'Union européenne a annoncé avoir autorisé le rachat par le géant agroalimentaire américain Mars de son compatriote Kellanova, qui détient notamment les chips Pringles et certains produits…

À LIRE AUSSI SUR MES ACTIONS
Publié le 12/12/2025

🤯 LE GRAND PARADOXE DES MARCHÉS : Pourquoi l'Europe défie-t-elle les États-Unis ?Les investisseurs américains sont dans le flou, mais en Europe, la fête continue ! 🥳On décortique cette…

Publié le 12/12/2025

Le CAC40 cash a clôturé la séance en hausse de 0,79% à 8085,76 points dans un volume moyen de 3,592 MD€.

Publié le 12/12/2025

Cession de Qwamplify Pro Ce mercredi, Qwamplify a annoncé la cession de sa filiale Qwamplify Pro, issue de l’ancienne Incentive Office acquise en 2015 et fusionnée en 2023 avec…

Publié le 12/12/2025

Forvia a annoncé son intention d’exercer une option qui va permettre le remboursement anticipé de 200 millions d’euros de ses obligations de 700 millions d’euros à échéance 2028 à taux de…

Publié le 12/12/2025

Le grand rendez-vous de la semaine étant passé, la décision de la Fed mercredi soir d’abaisser son principal taux directeur, les marchés européens ont été plutôt calmes. S’ils ont salué,…