Washington et Téhéran se rapprochent d'un accord, dit Trump dans le Golfe

Washington et Téhéran se rapprochent d'un accord sur le nucléaire, a affirmé jeudi Donald Trump au Qatar, avant de se rendre aux Emirats arabes unis, dernière étape d'une tournée dans le Golfe, entamée en Arabie saoudite et ponctuée de déclarations-choc sur les crises régionales.
Le président américain est arrivé dans l'après-midi à Abou Dhabi, où il espère glaner de nouvelles promesses d'investissements et de commandes, après celles déjà engrangées à Doha et Ryad.
"Je pense qu'on se rapproche de la conclusion d'un accord" sur le programme nucléaire iranien, a-t-il dit quelques heures plus tôt dans la capitale qatarie, faisant reculer les cours du pétrole.
"En tant que président, ma priorité est de mettre fin aux conflits", a déclaré Donald Trump devant les militaires américains sur la base d'al-Udeid au Qatar tout en affirmant qu'il "n'hésiterait jamais à déployer la force américaine, si nécessaire, pour défendre les Etats-Unis d'Amérique ou ses partenaires".
Gaza "n'est pas à vendre"
Il a répété en outre jeudi que les Etats-Unis voulaient prendre le contrôle de la bande de Gaza, ravagée par 19 mois de guerre entre Israël le mouvement islamiste palestinien Hamas.
"Je pense que je serais fier que les Etats-Unis l'aient, la prennent, et en fassent une zone de liberté", a déclaré le président depuis le Qatar.
"Gaza (...) n'est pas à vendre", a rétorqué ensuite un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, dans un communiqué.

Lors d'une visite mardi en Arabie saoudite, M. Trump avait créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines visant la Syrie. Le lendemain, il rencontrait le président Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste qui a renversé Bachar al-Assad.
Le président américain a aussi affirmé qu'il pourrait se rendre en Turquie si les premiers pourparlers directs entre la Russie et l'Ukraine progressaient.
Dans l'avion qui l'a mené à Abou Dhabi, Donald Trump a dit que "rien ne se passera" sur l'Ukraine tant qu'il n'aura pas rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, qui ne s'est pas rendu aux pourparlers avec Kiev en Turquie.
Sa tournée dans le Golfe -région clé de la rivalité stratégique entre les Etats-Unis et la Chine- est le premier déplacement international important de Donald Trump.
"Tournée historique"
Comme pendant son premier mandat, il a boudé les alliés occidentaux au profit des richissimes monarchies pétrolières et gazières.
Et alors qu'en 2017 il était aussi allé en Israël, il ne fera pas le voyage cette fois, ce qui, selon les analystes, confirme un froid avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
A son arrivée à l'aéroport d'Abou Dhabi, Donald Trump a été accueilli par le président émirati, cheikh Mohamed ben Zayed, et des enfants brandissant des drapeaux des deux pays ainsi que des femmes exécutant une danse traditionnelle avec leurs cheveux longs, avant de visiter la plus grande mosquée du pays.
Selon le quotidien local The National, le riche pays du Golfe vise un partenariat avec les Etats-Unis dans le domaine des technologies et de l'Intelligence artificielle (IA).
Les Emirats, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, misent sur l'IA dans le cadre de leurs efforts de diversification économique et cherchent à s'assurer un accès aux technologies américaines de pointe.

En Arabie saoudite, M.Trump a obtenu une promesse d'investissements de 600 milliards de dollars, tandis qu'au Qatar, la compagnie nationale a passé une gigantesque commande à l'avionneur américain Boeing pour 200 milliards de dollars.
Des commandes aux montants aussi faramineux que difficilement vérifiables sur le long terme.
"C'est une tournée historique. Il n'y a jamais eu de tournée pouvant rapporter, au total, 3.500 à 4.000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours", a-t-il affirmé jeudi.
L'ancien promoteur immobilier a aussi très clairement confirmé la rupture avec la diplomatie de l'ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d'appels au respect des droits humains et à la démocratie. Ces notions n'ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président républicain.
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