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Dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

| AFP | 222 | Aucun vote sur cette news
Brigitte Macron lors d'une visite à l'abbaye de Pontlevoy, dans le Loir-et-Cher, lors des journées du patrimoine, le 19 septembre 2025
Brigitte Macron lors d'une visite à l'abbaye de Pontlevoy, dans le Loir-et-Cher, lors des journées du patrimoine, le 19 septembre 2025 ( Eliot BLONDET / POOL/AFP/Archives )

Élu, galeriste, enseignant, médium, ou encore informaticien: le procès de huit hommes et deux femmes pour cyberharcèlement à l'encontre de Brigitte Macron, cible d'une infox mondiale selon laquelle elle serait une femme transgenre, a débuté lundi avec d'âpres débats de procédure.

Agés de 41 à 65 ans, ils sont jugés devant le tribunal correctionnel de la capitale jusqu'à mardi pour avoir cyberharcelé l'épouse du chef de l'État sur son genre et sa différence d’âge avec son mari, l'assimilant à de la "pédophilie", selon le parquet de Paris.

Cette riposte judiciaire en France, doublée d'une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n'ont cessé d'enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d'extrême droite.

A 16H30, l'interrogatoire des prévenus n'avait pas débuté.

L'avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi a fourni "66 pages de conclusions" la veille de l'audience, irritant les avocats de la défense qui ont demandé, en vain, le renvoi de l'audience au nom de "l'égalité des armes" et du "principe du contradictoire."

"Harcèlement inversé"

Aurelien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Zoé Sagan, arrive au tribunal le 27 octobre 2025
Aurelien Poirson-Atlan, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Zoé Sagan, arrive au tribunal le 27 octobre 2025 ( Guillaume BAPTISTE / AFP )

Lors d'une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l'un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de "Zoé Sagan", a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un "harcèlement inversé".

Son compte X, supprimé depuis, a fait l'objet de plusieurs plaintes et est souvent présenté comme lié aux sphères complotistes, ce qu'il réfute.

Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris suite au scandale.

"Le Che s'égara", pseudo d'un autre prévenu, suivi par plus de 1.000 de personnes sur X - "dont la moitié de bots", assure-t-il - s'interroge également sur sa présence au tribunal.

"C'est le procès de la liberté d'expression, j'ai fait de la satire, c'est l'esprit Charlie", affirme à l'AFP Jérome C. 55 ans, auteur de "4 tweets et quelques retweets".

Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a lui dénoncé la veille de l'audience un procès de "la liberté de penser" face à "l'État profond médiatique".

Seuls les prévenus "les plus virulents", selon une source policière, comparaissent jusqu'à mardi.

Influenceuse trumpiste

Delphine J, aussi connue sous le nom d'Amandine Roy, au tribunal de Paris le 27 octobre 2025
Delphine J, aussi connue sous le nom d'Amandine Roy, au tribunal de Paris le 27 octobre 2025 ( Guillaume BAPTISTE / AFP )

Plus discrète sur le banc des prévenus, la "médium" Delphine J., connue sous le pseudo d'Amandine Roy est elle aussi jugée.

La prévenue a déjà été condamnée pour diffamation en septembre 2024 par la justice française, aux côtés de Natacha Rey, à payer plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à son frère Jean-Michel Trogneux.

La Bretonne de 51 ans est à l'origine d'une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n'aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.

La cour d'appel a relaxé en appel les deux femmes le 10 juillet dernier - mais elle n'a pas validé leur thèse. La juridiction a estimé que l'affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait "effectué une transition de genre sans la rendre publique" ne constituait pas "une atteinte à l'honneur", éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.

La femme du chef de l'État et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.

Née dès l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d'extrême droite auteure d'une série de vidéos intitulée "Becoming Brigitte" ("Devenir Brigitte").

Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l'Américaine, se réjouissant de voir "l'affaire Brigitte" s'internationaliser.

Suivie par près de 20.000 personnes sur X, Delphine J. a ainsi trouvé "excellent" un tweet de l'influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en "homme de l'année".

Lors de l'annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série "Emily in Paris", Delphine J. avait enragé: "Boycottez-moi cette merde."

Elle n'a fait que "rebondir sur l'actualité", selon son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir "qu'aucun message n'a directement été adressé à Mme Macron."

La fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, doit témoigner demain, à la demande de l'avocat de sa mère. Les prévenus encourent deux ans d'emprisonnement.

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