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Macron confirme une loi pour interdire les réseaux sociaux "avant 15-16 ans"

| AFP | 326 | 1 par 1 internautes
Le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, à Paris, le 9 décembre 2025
Le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, à Paris, le 9 décembre 2025 ( STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives )

Le président Emmanuel Macron a confirmé mercredi à Saint-Malo son intention de faire interdire les réseaux sociaux avant "15 ou 16 ans", grâce à un projet de loi déposé "dès janvier".

Lors d'une étape en Bretagne dans son tour de France sur la régulation des réseaux sociaux, le chef de l'État a insisté devant près de 220 lecteurs et journalistes d'Ouest-France sur sa volonté d'"imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l'âge" des utilisateurs, sur le modèle des sites pornographiques depuis mars.

Et ceci dans le cadre d'"un texte de loi du gouvernement" déposé à l'Assemblée nationale "dès janvier" et voté "dans les meilleurs délais".

Soulignant le "consensus scientifique" concernant les dégâts des réseaux sociaux sur les résultats scolaires et sur la santé mentale des adolescents, il a comparé le danger à un enfant au volant d'une Formule 1. "Mon enfant, (...), j'ai pas envie qu'il gagne la course, j'ai juste envie qu'il descende de la voiture", a-t-il argumenté. "Je veux d'abord lui apprendre le code et être sûr que la voiture fonctionne, lui apprendre à conduire sur une autre voiture", a-t-il insisté

Après l'Australie qui a interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, il a estimé que le précédent des sites pornographiques, "ça fonctionne". "Cette technique, on peut l'utiliser pour les réseaux sociaux", a-t-il assuré, d'autant que cette fois, la Commission européenne a donné son feu vert "l'été dernier".

Une loi instaurant une majorité numérique à 15 ans et promulguée en juillet 2023 n'avait pu être mise en œuvre en raison d'un blocage européen.

Un autre texte émanant du groupe Renaissance a été inscrit à l'agenda parlementaire pour examen le 19 janvier et prévoit également l'interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans.

Mais Emmanuel Macron ne s'est référé ni à l'un ni à l'autre lors de ce débat consacré à "la démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux", sur le modèle de ce qu'il avait fait à Toulouse, Arras ou Mirecourt (Vosges) ces dernières semaines.

Il s'est contenté de "prendre l'engagement" qu'un texte serait "voté avant la fin de ce mandat".

"Un peu n'importe quoi"

Le chef de l'État est également revenu sur les questions de désinformation et de "labellisation des médias" qui avaient fait polémique, déplorant les accusations de dérive "autoritaire".

"Il y a eu parfois des débats ces derniers jours largement biaisés qui ont dit un peu n'importe quoi, y compris sur ce que j'avais pu dire", a répondu Emmanuel Macron.

C'est quand il a apporté un soutien très volontariste à des initiatives existantes de labellisation des médias "par des professionnels", pour distinguer les sites et réseaux qui font de l'information en se conformant aux règles déontologiques, que la polémique est survenue.

"On va tout faire pour que soit mis en place un label", avait-il lancé le 19 novembre à Arras, tout en assurant que ce n'était pas à l'État de le faire.

Le Journal du dimanche lui avait reproché une "dérive totalitaire", suivi par les autres médias de la sphère Bolloré, puis par plusieurs dirigeants de la droite et de l'extrême droite, disant soupçonner le chef de l'État de vouloir "contrôler l'information".

"Ce n'est pas du tout le travail de l'État de distinguer le vrai du faux, c'est précisément le travail d'une presse libre par la contradiction, la vérification", a répondu en personne Emmanuel Macron à Saint-Malo, reprenant une riposte déjà formulée la semaine dernière dans le huis clos du Conseil des ministres.

"La clé, c'est d'abord de redonner une place centrale à ceux dont c'est le travail, c'est-à-dire les journalistes et les organes de presse (...), ils ont une déontologie, une charte déontologique", a-t-il dit.

Un moment fort et poignant de cet échange a été le témoignage d'Emmanuelle Pouédras, dont le fils s'est donné la mort en septembre 2024 et qui estime que les messages envoyés sur son compte Tik Tok ont eu une part prépondérante dans son acte. "Qu'est-ce que vous allez imposer comme mesure immédiate vis-à-vis des parquets et des plateformes pour accompagner les familles endeuillées ?", a-t-elle interrogé. Le chef de l'État a évoqué un "témoignage bouleversant" et s'est engagé à la rencontrer.

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