Après Shein, le gouvernement signale six nouvelles plateformes à la justice
Dans le sillage de Shein, le gouvernement a signalé six nouvelles plateformes internet à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux, a annoncé vendredi le ministre du Commerce Serge Papin au Parisien.
La Répression des fraudes (DGCCRF) a découvert "qu'AliExpress et Joom vendaient aussi des poupées pédopornographiques" et que Wish, Temu, AliExpress et eBay "vendaient des armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes", a déclaré le ministre.
Par ailleurs, Wish, Temu et Amazon "ne respectaient pas leurs obligations de filtrage des mineurs aux images à caractère pornographiques", a-t-il ajouté.
"Nous avons signalé au procureur de la République l'ensemble des plateformes qui proposaient des contenus illicites", a poursuivi Serge Papin, interrogé sur le lancement d'actions judiciaires.
"S'agissant de Shein nous avons en plus demandé sa suspension à la justice", a-t-il rappelé. "Toute plateforme qui aura commercialisé des articles illicites aura le même traitement", a prévenu M. Papin, ce qui ne correspond pas aux griefs à l'encontre du géant américain Amazon, pointé lui pour des mesures de filtrage insuffisantes.
"Les dossiers sont soit déjà déposés, soit en passe de l'être". Avec les ministres de l'Economie, Roland Lescure, déléguée au Numérique, Anne Le Hénanff, de l'Intérieur Laurent Nuñez, "notre vigilance ne faiblira pas", a-t-il ajouté.
Sollicité par l'AFP, eBay a assuré continuer "à oeuvrer sans relâche pour empêcher la vente d'objets interdits sur sa plateforme" et "coopérer" avec "les autorités de régulation françaises sur ce sujet".
Les autres plateformes (hors Shein) contactées par l'AFP n'avaient pas donné suite vendredi soir.
Par ailleurs, Serge Papin réunira, le 27 novembre à Bercy, les ministres du commerce des Etats membres de l'Union européenne pour échanger de l'impact de ces plateformes sur le commerce dans l'UE, a indiqué son ministère à l'AFP.
La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé avoir constaté la vente de produits illicites sur d'autres plateformes que Shein et promis de "nouvelles procédures à leur encontre".
Cela faisait suite à la révélation de la vente sur Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, puis d'armes de catégorie A.
Shein a supprimé de son site tous les produits illicites, échappant pour l'heure à une suspension en France, mais est toujours sous le coup de procédures judiciaires.
Le groupe asiatique doit être auditionné mardi à l'Assemblée nationale, devant la mission d'information sur les contrôles des produits importés en France, mais n'a pas encore confirmé sa venue.
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