La Bourse de Paris termine en baisse avant la Fed

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1% mardi, cédant face aux anticipations de baisse des taux de la Banque centrale américaine (Fed) et affectée par la montée de l'euro face au dollar.
L'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, a perdu 1,00%, soit 78,71 points, pour s'établir à 7.818,22 points. Lundi, il avait gagné 71,69 points (+0,92%), à 7.896,93 points.
Le marché anticipe une baisse de 0,25 point de pourcentage des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, qui sont dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre 2024.
La banque centrale des États-Unis a d'ailleurs entamé mardi sa réunion sur les taux directeurs dans une configuration particulière: un conseiller de Donald Trump, devenu gouverneur in extremis, est à la même table qu'une responsable que l'exécutif cherche à limoger.
Un des principaux conseillers économiques de M. Trump, Stephen Miran, a été propulsé à l'un des postes les plus prestigieux de la Fed après la démission surprise de la gouverneure Adriana Kugler.
Le Sénat à majorité républicaine s'est dépêché de confirmer sa nomination, validée lundi soir en séance plénière, ce qui a permis à M. Miran de prêter serment mardi matin, juste à temps pour participer à la réunion.
En parallèle, le président américain cherche à limoger la gouverneure Lisa Cook, qu'il accuse d'avoir menti pour obtenir des emprunts immobiliers à des taux plus favorables. Une cour d'appel américaine a confirmé lundi qu'elle pouvait rester temporairement en fonction, mais l'administration Trump devrait porter l'affaire devant la Cour suprême.
Les anticipations de baisse de taux et les pressions politiques que subit la Fed ont propulsé l'euro à un plus haut niveau depuis quatre ans.
"Le niveau de l'euro (face au dollar) commence à devenir problématique pour les entreprises européennes qui exportent et cela se cumule avec les droits de douane" américains imposés à l'Europe, explique à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
De quoi peser fortement sur les places boursières européennes, qui payent "les effets d'un euro trop fort sur la compétitivité des entreprises exportatrices européennes", poursuit-il.
Les banques perdent pied
Les valeurs bancaires souffrent des anticipations de baisse des taux directeurs des banques centrales, car elles ont ainsi une moindre "capacité à former leurs marges pour les crédits notamment", explique Alexandre Baradez.
"Compte tenu de la situation financière tendue de la France, certains acteurs du marché se séparent des entreprises du secteur financier", affirme quant à lui Andreas Lipkow, analyste indépendant.
L'action Société Générale a perdu 3,57% à 56,76 euros, Crédit Agricole a terminé en baisse de 1,76% à 16,45 euros et BNP Paribas a glissé de 1,44% à 76,17 euros.
Kering toujours ravi
Le titre du groupe de luxe Kering s'est à nouveau inscrit en forte hausse sur la séance mardi, profitant d'informations de presse selon lesquelles Francesca Bellettini, actuellement directrice générale adjointe, deviendrait la directrice générale de Gucci, vaisseau amiral du groupe.
Kering a terminé en nette hausse de 3,11% à 263,30 euros.
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