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Libération "en cours" d'employés sud-coréens arrêtés aux Etats-Unis, selon Séoul

| AFP | 127 | Aucun vote sur cette news
Cette capture d'écran d'une vidéo de l'AFP montre un Boeing affrété par Korean Air en provenance de Séoul arrivant à Atlanta, en Géorgie, le 10 septembre 2025
Cette capture d'écran d'une vidéo de l'AFP montre un Boeing affrété par Korean Air en provenance de Séoul arrivant à Atlanta, en Géorgie, le 10 septembre 2025 ( John Falchetto / AFP )

Plusieurs centaines d'employés d'une usine de batteries Hyundai-LG, arrêtés après un raid des services de l'immigration américaine, étaient jeudi "en cours" de liberation, a déclaré Séoul, qui a averti que cet épisode était "déstabilisant" et pourrait avoir un impact sur les futurs investissements.

Quelque 475 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, avaient été arrêtées le 4 septembre par le Service américain de l'immigration et des douanes (ICE) sur le chantier de construction d'une usine de batteries Hyundai-LG dans l'Etat de Géorgie (sud-est).

Vers 07H00 GMT, un représentant du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a confirmé via un communiqué envoyé à l'AFP que le "processus (de libération) était en cours".

Des photo prises par l'agence sud-coréenne Yonhap montrent des salariés se rassemblant autour de bus, certains souriants et faisant signe de la main après avoir passé plusieurs jours en détention aux Etats-Unis.

La Corée du Sud a dépêché mercredi un Boeing 747-8I de Korean Air aux Etats-Unis pour rapatrier les techniciens qualifiés.

S'exprimant lors d'une conférence de presse jeudi, le président sud-coréen a attribué l'opération d'arrestation à des "différences culturelles", expliquant qu'en Corée du Sud, où des infractions mineures semblables touchant des ressortissants américains ne sont pas considérées comme "un problème sérieux".

"Impact significatif"

M. Lee a déclaré que cette affaire pourrait avoir un "impact significatif sur les décisions d'investissement futures, en particulier lors de l'évaluation de la faisabilité d'opérations directes aux Etats-Unis".

Il a expliqué que pour les entreprises sud-coréennes, les techniciens qualifiés étaient "essentiels", lors de l'installation des infrastructures, des équipements et des usines.

"Quelqu'un doit installer les machines, et la main-d'oeuvre nécessaire n'existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis," a-t-il souligné.

Le président américain Donald Trump avec son homologue sud-coréen Lee Jae Myung dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 25 août 2025
Le président américain Donald Trump avec son homologue sud-coréen Lee Jae Myung dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 25 août 2025 ( Mandel NGAN / AFP/Archives )

Le président américain Donald Trump a finalement renoncé jeudi à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont "en état de choc", a précisé Cho Hyun, le ministre des Affaires étrangères sud-coréen.

"Le président Trump a demandé si les travailleurs sud-coréens détenus, tous des professionnels qualifiés, devaient rester aux Etats-Unis pour continuer à travailler et à former le personnel américain, ou s'ils devaient rentrer chez eux", a détaillé le ministère des Affaires Etrangères sud-coréen dans un communiqué à l'AFP.

Mais Séoul a répondu que "compte tenu de l'état de choc et de l'épuisement des travailleurs, il serait préférable qu'ils rentrent d'abord chez eux, puis qu'ils reviennent aux Etats-Unis pour travailler plus tard. La partie américaine a accepté cette position", a-t-il été ajouté.

contradictions de l'administration Trump

La descente, au cours de laquelle ces employés sud-coréens avaient été enchaînés et menottés, est "déstabilisante", a souligné le président sud-coréen.

Le raid américain a fait la Une des médias en Corée du Sud, un pays qui a promis d'investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis, après des menaces américaines sur les droits de douane.

Séoul a indiqué avoir obtenu que ses ressortissants ne soient plus menottés lors de leur rapatriement.

Le site de production de véhicules électriques de Hyundai Motor Group, Metaplant America, à Ellabell, en Géorgie, le 9 septembre 2025
Le site de production de véhicules électriques de Hyundai Motor Group, Metaplant America, à Ellabell, en Géorgie, le 9 septembre 2025 ( Elijah Nouvelage / AFP/Archives )

Ce raid met en évidence les contradictions de l'administration Trump, qui "fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux", estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l'université de Sejong.

"En conséquence, les Sud-Coréens doivent former la main-d'œuvre locale". Sud-Coréens et Américains devraient "travailler ensemble, et être non entravés dans leurs efforts", a-t-il déclaré à l'AFP.

Ces problèmes liés à la politique migratoire américaine "aurait dû être traités plus rapidement" souligne à l'inverse Cho Dong-geun, professeur émérite d'économie à l'université de Myongji, soulignant que les entreprises sud-coréennes étaient depuis longtemps conscientes des problèmes liés aux visas.

Allié clé des Etats-Unis pour la sécurité dans le Pacifique, la Corée du Sud est aussi la quatrième économie asiatique, un acteur majeur de la construction automobile et de l'électronique. Plusieurs usines sud-coréennes sont implantées aux Etats-Unis.

Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d'un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, ont relevé des experts.

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