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Le PS, volontaire pour gouverner, présente son budget alternatif

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Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, au Campus du parti de gauche à Blois, le 29 août 2025
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, au Campus du parti de gauche à Blois, le 29 août 2025 ( GUILLAUME SOUVANT / AFP )

Le Parti socialiste, "volontaire" pour prendre la relève de François Bayrou et gouverner la France, a présenté samedi ses propositions budgétaires, prévoyant de réduire le déficit de 21,7 milliards d'euros en 2026 et de suspendre immédiatement la réforme des retraites, au dernier jour des universités d'été du parti à Blois.

Ce plan, élaboré durant l'été, doit permettre de crédibiliser la démarche des socialistes, qui ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre, le condamnant vraisemblablement à être renversé.

"La bonne nouvelle dans cette période, c'est qu'un autre chemin existe pour répondre à l'urgence", a déclaré le président du groupe PS à l'Assemblée, Boris Vallaud, en présentant les grandes lignes de ce projet, qui s'écarte des propositions du Nouveau Front populaire lors des législatives de l'été 2024.

Le plan prévoit de réduire le déficit de 21,7 milliards d'euros 2026, deux fois moins que les 44 milliards proposés par le Premier ministre François Bayrou, avec 14 milliards d'économies "sans mettre à contribution les travailleurs et les services publics", et 26,9 milliards de recettes nouvelles, pesant "d'abord sur les grandes fortunes".

Il ambitionne de réduire le déficit à 5% en 2026, contre 4,6% visé par le gouvernement, et propose de descendre sous la barre symbolique des 3% à l'horizon 2032 plutôt qu'en 2029.

19,2 milliards seraient consacrés à l'investissement, au soutien au pouvoir d'achat et au financement de la suspension immédiate de la réforme des retraites, le PS promettant à nouveau le retour de l'âge de départ à 62 ans contre 64 aujourd'hui.

Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faurepose pour un selfie au Campus du parti de gauche à Blois, le 29 août 2025
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faurepose pour un selfie au Campus du parti de gauche à Blois, le 29 août 2025 ( GUILLAUME SOUVANT / AFP )

Le parti à la rose propose une baisse ciblée de la CSG (contribution sociale généralisée) pour les salaires jusqu'à 1,4 Smic, compensée par la création d'une taxe de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros, inspirée par l'économiste Gabriel Zucman et censée rapporter 15 milliards d'euros.

"On le cloue tout de suite"

Dans son discours, M. Vallaud a promis, si la gauche est nommée à Matignon, de se tourner "vers les députés qui ont été élus dans l'élan de front républicain" pour trouver une majorité.

Ce n'est pas le budget "de nos rêves", a souligné le premier secrétaire Olivier Faure devant la presse, mais un budget "de gauche", qui "peut éventuellement trouver une majorité", "sans renoncement aux grands principes qui sont les nôtres".

Signe de la bonne volonté des socialistes à l'égard de l'ancienne majorité: le député PS Philippe Brun a promis qu'ils reprendraient à leur compte "les propositions du rapport de René Dosière visant à mettre fin à un certain nombre d'avantages indus". L'ex-député PS s'est vu confier une mission sur ce thème par M. Bayrou fin août.

Olivier Faure avait semblé vendredi soir faire acte de candidature pour Matignon, affirmant que les socialistes étaient "volontaires pour être les suivants". Mais consigne a été donnée de ne pas lâcher de noms. "Qu'il (Emmanuel Macron, ndlr) le nomme parmi nous, la gauche et les Ecologistes", a dit M. Faure samedi, "on se pliera à son choix".

Le socialiste souhaite un gouvernement "de Ruffin à Glucksmann", sans LFI. Les Ecologistes, les ex-Insoumis et Générations plaidant de leur côté pour une union identique à celle du Nouveau Front populaire (NFP) de 2024, Insoumis inclus.

Mais ces derniers ne sont pas dans cette optique et réclament avant tout la démission de M. Macron. Si le président "choisit un type" pour remplacer M. Bayrou, "on le cloue tout de suite", a averti Jean-Luc Mélenchon vendredi, exigeant "une élection présidentielle anticipée".

"Le président de la République étant le verrou, c'est le premier qui devrait partir", a aussi estimé samedi sur BFMTV l'ex-LFI François Ruffin.

"Stabilité"

Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a invité samedi les socialistes à clarifier "une bonne fois pour toute leur position", et à "s'engager à ne plus jamais faire d'alliance avec cette gauche anti-républicaine".

En déplacement à Châlons-en-Champagne, le président du RN Jordan Bardella a pour sa part de nouveau appelé à un retour aux urnes, estimant qu'"on ne peut pas tenir deux ans comme cela". "Le véritable facteur de stabilité du pays, c'est nous !", a-t-il revendiqué sur X.

Alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page, François Bayrou sera interviewé dimanche par les quatre chaînes d'information du pays pour défendre son action, avant des consultations à Matignon avec les partis politiques à partir de lundi. Le PS sera reçu jeudi.

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