Les Ecologistes rassemblent la gauche sans LFI pour préparer l'après Bayrou

Les Ecologistes ont rassemblé une partie de la gauche jeudi après-midi, pour mutualiser leurs propositions en vue d'un gouvernement de gauche pour remplacer François Bayrou, a indiqué la cheffe du parti Marine Tondelier lors d'une conférence de presse.
L'écologiste avait invité tous les partenaires de gauche à se réunir pour préparer l'après Bayrou, mais La France insoumise a immédiatement décliné l'invitation. Le PS, le PCF, Générations, les ex-insoumis de l'Après et Debout, le parti de François Ruffin, étaient présents à cette réunion, a appris l'AFP.
"Il est important que tout le monde ait reçu le message que oui, la gauche et les écologistes se préparent à gouverner", a déclaré Mme Tondelier lors d'une conférence de presse des Ecologistes pour présenter leur "plan de sortie de crise" et leurs propositions de budget.
Le PS avait déjà présenté samedi dernier son projet de budget alternatif.
Cette réunion avait pour objectif de "sortir des propositions communes", a précisé Mme Tondelier.
"Un alignement sur le fond et d'un point de vue stratégique" a été constaté, a précisé une source socialiste à l'issue de la rencontre.
Cela "ne remplace absolument pas le programme du Nouveau Front Populaire", a assuré Mme Tondelier, "mais dans un contexte spécifique qui est celui actuel, on a des propositions spécifiques à faire".
"Quand on vous dit que 42% des personnes qui gagnent le smic ou moins dans ce pays, se privent d'un repas par jour, on ne va pas leur expliquer qu'on leur souhaite bon courage et qu'on va attendre tous ensemble le grand soir", a-t-elle martelé.
Comme le PS, les Ecologistes se disent prêts à renoncer au 49.3 et à faire des compromis pour faire passer leurs mesures.
S'ils partagent la préoccupation de François Bayrou quant à la dette, ils proposent de réduire plus progressivement le déficit (-11,7 milliards en 2026 et -13 milliards en 2027), pour le ramener à 3,7% en 2030.
Ils proposent 28,5 milliards de recettes fiscales (notamment via la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises).
Ils prévoient aussi 16,6 milliards d'économies, axés notamment sur les exonérations de cotisations sociales pour les entreprises et les niches fiscales néfastes au climat.
■Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote