Séance de temporisation

Le marché parisien s’est offert une pause, les investisseurs reprenant leur souffle après le plongeon du début de semaine et dans l’attente des résultats du géant américain Nvidia, attendus après la clôture de Wall Street.
Cependant, la cote parisienne reste encore fragilisée par deux séances consécutives de baisse, qui lui ont fait perdre plus de 3% lundi et mardi.
Ce repli s’explique principalement par le choc politique provoqué par François Bayrou, lequel a annoncé qu’il demanderait un vote de confiance aux députés le 8 septembre, un scrutin qu’il semble, à ce stade, quasiment assuré de perdre.
Dans ce contexte, l’incertitude politique pèse lourdement sur les marchés financiers, réduisant la visibilité à court terme et incitant les investisseurs à la prudence.
Le secteur bancaire a particulièrement souffert depuis le début de la semaine, lourdement exposé à la dette publique. Une vulnérabilité d’autant plus scrutée que la rentrée sera marquée par plusieurs rendez-vous déterminants pour la notation souveraine de la France. Trois échéances sont à surveiller : Fitch Ratings le 12 septembre 2025 (AA-, perspective négative), DBRS Morningstar le 19 septembre 2025 (AA (high), perspective négative) et Scope Ratings le 26 septembre 2025 (AA, perspective stable).

À l’international, le contraste est frappant. En Asie, c’est la technologie qui a tiré les indices vers le haut : le chinois Cambricon a bondi de 7 % après avoir publié un bénéfice record au premier semestre, tandis que le japonais Nikon s’est envolé de 21 %, soutenu par des informations de Bloomberg évoquant une éventuelle montée au capital d’EssilorLuxottica.

Sur le future Août

Les résistances sont : 7765 (médiane du trading range) puis 7790 et 7825 puis 7873 et 7920 puis 7968 et 8007,50 (invalidation du double top) voire 8021 puis 8090,5 et 8126,5 voire 8153,5 puis 8189,5 et 8257,5 puis 8384 voire 8716 puis 8890 et 9340.

Les supports sont :  7714,5 puis 7666 et 7633,5 puis 7599,5 voire 7571 et 7553 puis 7526 voire 7507,5.

En intraday, le biais reste baissier sous 7802 points.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures), reste sous pression mais tente de se stabiliser après s’être appuyé sur un support intermédiaire à 7714,5 points, qui constitue désormais une zone d’alerte en intraday.
Pour mettre un terme à la phase corrective, l’indice devra combler l’important gap baissier du 26 août, au-dessus de 7836,96 points et seulement partiellement refermé aujourd’hui.
Avant d’envisager un comblement complet de ce gap, il faudra toutefois franchir la médiane du large trading range à 7765,50 points. Ce range délimite l’évolution de l’indice depuis le mois de mai, avec comme bornes la ligne de cou du double top à 7523,5 points et la zone de réactivation haussière de moyen terme à 8007,50 points.

Sur le plan technique, le MACD esquisse un retournement tandis que le RSI, proche de la zone de survente, tente de se redresser. Néanmoins, des volumes près de deux fois supérieurs à la moyenne confirment la pression vendeuse, ce qui réduit la probabilité d’un rebond à court terme.

À l’inverse, un retour sous la zone d’alerte intraday à 7714,5 points, en particulier s’il se confirme en clôture, réactiverait la phase de consolidation en cours. L’indice aurait alors en ligne de mire la ligne de cou du double top à 7523,5 points, un niveau clé susceptible de provoquer une réaction des intervenants et, potentiellement, un rebond. À défaut, il faudrait envisager une poursuite de la correction.

Pour conclure, nous avons renforcé le Portefeuille Investisseur dans le secteur du luxe avec l’achat de titres Hermès. Selon UBS, le secteur affiche en effet son plus bas niveau de valorisation relative depuis 15 ans par rapport aux marchés globaux. Néanmoins, le ratio risque/rendement nous semblant moins favorable à court terme, nous adoptons une approche plus sélective et attendons des signaux plus directionnels avant d’ajuster nos investissements.